un eleveur peu scrupuleux......pour info

Actualité publiée le 07/01/2012

 

Pour une coquette somme, ils pensaient avoir acheté des bouledogues français avec un pedigree.  Or les chiots n’étaient pas inscrits…  Photo d’illustration DL/Archives

Pour une coquette somme, ils pensaient avoir acheté des bouledogues français avec un pedigree. Or les chiots n’étaient pas inscrits… Photo d’illustration DL/Archives .




« J’ai acheté 1 300 euros un bouledogue français. L’acte de vente mentionnait l’inscription au LOF, livre des origines français, “en cours”… Ce que je n’ai jamais reçu. J’avais prévu de faire des concours et des saillies avec mon chien mais sans pedigree, cela est devenu impossible. » Comme ce jeune homme, pas moins de 36 propriétaires de chiens estiment avoir été escroqués par les gérants de l’élevage canin “Les petites canailles”, désormais en liquidation, basé à Saint-Victor-de-Cessieu. Tous ayant acquis un chiot avec la promesse d’un pedigree.


Des chiens malades, maigres et couverts d’excréments…


Seul l’ex-employé, par ailleurs ex-concubin de la gérante, a tenu à se présenter à la barre du tribunal de Bourgoin-Jallieu. L’ex-gérante, diplôme de coiffure en poche, n’a pas fait le déplacement.


Ces promesses vaines d’inscription au LOF vont mettre rapidement la puce à l’oreille des propriétaires lésés. Un chiot non inscrit valant la moitié de la somme déboursée par chacun d’eux.


Au fil des investigations menées par les gendarmes de la brigade de La Tour-du-Pin, les constatations vont être édifiantes. Les enquêteurs découvrent un élevage aux conditions sanitaires déplorables, des chiens malades, maigres et couverts d’excréments, une cave faisant office de maternité. La gérante de l’élevage ayant également laissé des ardoises auprès de différents vétérinaires. Depuis, les chiens ont été confiés au refuge de Gerbey qui a alerté la cellule anti-trafic animalier de la SPA, laquelle s’est constituée partie civile.


À la fin des années 1990, que le couple avait créé un premier élevage à Torchefelon, rapidement placé en liquidation judiciaire. « Nous avons alors poursuivi en amateurs », reconnaît le prévenu qui fait office de commercial et de maître-chien.


« Le principal délit est la tromperie, avec la volonté de gagner un maximum d’argent avec un minimum de démarches et de respect », estime Sébastien Talenti, substitut du procureur de la République. Il réclame une peine de prison assortie du sursis, une obligation d’indemniser les victimes et une interdiction d’exercer la profession d’éleveur.


Au final, le tribunal correctionnel a mis son jugement en délibéré au 1 er février.

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